Il faut tout d’abord savoir que la mandarine est en quelque sorte la "mère" de la clémentine. Ce fruit nous vient d’Asie et a fait sa grande entrée en Europe au XIXe siècle. Peu après, la clémentine fut découverte dans un verger algérien tenu par un religieux, le père Clément - qui lui prêta son nom.

La clémentine est en réalité le fruit d’une fécondation entre une fleur de mandarinier et du pollen d’orange douce, selon les analyses de l’Inra. Ces deux fruits très ressemblants sont donc liés l’un à l’autre mais issus de deux plantes différentes. La question demeure : comment peut-on les distinguer concrètement ? En apparence, il s’agit tout d’abord d’une affaire de taille : la clémentine est plus petite que son ancêtre la mandarine. Elle est souvent d’un orange moins vif et elle est moins parfumée. Si vous n’y êtes toujours pas en scrutant l’extérieur du fruit, vous saurez trancher en l’épluchant. La peau de la clémentine, qui n’adhère pas au fruit, est plus fine et plus facile à retirer. Au goût, la clémentine est plus acidulée et moins sucrée que sa congénère.

Un autre élément différenciateur : la clémentine possède nettement moins de pépins que la mandarine. À l’origine, elle n’en porte même aucun. Le clémentinier est un arbre stérile, il ne pousse que grâce à des greffes. En revanche, ses fleurs peuvent être fécondées par d’autres espèces d’agrumes, selon leur position dans le verger. Dans ce cas, les clémentines hybrides qui sont produites peuvent hériter de pépins.